Monday, February 19, 2007

Pas de cochon dans ma télévision!

Je suggèrais hier naïvement à la ville de Québec de ravamper son image d'ouverture sur le monde en soulignant le Nouvel an chinois et je viens de me rendre qu'il ne s'agit que d'une autre idée qui pourrait amener de la discorde avec les personnes pour qui le cochon est un tabou alimentaire.
La Chine qui n'est pas pourtant pas réputée pour son respect le plus élémentaires des droits de l'homme aurait demandé aux médias de ne pas diffuser d'image de porc pour ne pas choquer la population musulmane chinoise. En plus de n'avoir rien demandé de la sorte, la population musulmane possède déjà suffisamment de raisons pour se révolter contre le régime chinois qui a souvent usé de la force pour les ramener à l'ordre. Certains ont même déclaré que cette interdiction de montrer des images de porc était carrément une insulte à leur égard car cette tradition est justement ce qui les unit au reste de la population même si leurs croyances religieuses sont différentes. Cette frivolité chinoise a obligé des publicitaires tel que Coca Cola et Nestlé à utiliser des images de panda même si ce dernier n'a rien à voir avec l'astrologie chinoise et qu'il est trop rare pour être consommé de qui que ce soit.
De voir que ce pays voyou qui ne semble que vouloir faire du fric est prête à changer une tradition millénaire pour ne pas froisser personne m'a fait réaliser qu'il est préférable que Québec ne prenne pas exemple sur eux car notre bon peuple est déjà bien assez mêlée comme ça pour s'embarasser de chinoiseries de ce genre. Pour vous donner une idée de l'importance centrale qu'à cet animal pour cette culture, son signe combinée au caractère maison signifie famille, car la présence de cet animal a toujours été un moyen de première importance pour la subsistance des Han qui sont la majorité ethnique du pays. Je ne pense pas qu'ils iront jusqu'à refaçonner leur écriture, mais je me demande si les autorités pensaient sincèrement qu'un tel détail puisse assurer la paix sociale de leur pays! J'ai hâte de voir ce qu'ils vont trouver comme raison pour empêcher la diffusion d'images de rat l'an prochain!

Sunday, February 18, 2007

Happy 4705!

C'est pas la fin du monde comme dirait l'autre, mais ma promenade dominicale dans les rues de Québec ne m'a permise de voir aucun signe que c'est aujourd'hui rien de moins le nouvel an 4705 du calendrier chinois. Ce chiffre suffisamment impressionnant pour que l'on le prenne un minimum au sérieux monopolise l'attention de plus d'un milliard de personnes qui sont en train de festoyer et de s'offrir leur meilleurs voeux pour l'année du cochon qui serait entre autres synonyme de prospérité économique!
Même si mon opinion ne risque pas d'influencer les prises de décision des gens en charge du comité des événements culturels de cette ville, je crois qu'il serait tout en l'intérêt de cette ville perpétuellement en fête de souligner un minimum cet événement. En plus d'avoir sérieusement la cote auprès des touristes asiatiques et d'être jumelée avec la ville de Xian, Québec pourrait ainsi montrer qu'elle n'est pas qu'une ville de glissades et de ceintures fléchées et qu'elle a une certaine ouverture sur le monde ce qui ne pourrait pas lui nuire en cette période houleuse post-Hérouxville. Sans se lancer l'explosion de pétards à outrance comme on l'a fait aujourd'hui dans plusieurs villes chinoises après 10 ans d'interdiction pour des questions de sécurité, cette ville touristique pourrait donner du sens à ce association avec Xian l'espace d'un jour. Cette absence totale de festivités est probablement du au changement de garde à l'hôtel de ville. Si l'ancien maire était plus portée sur la culture, la nouvelle mairesse plus pratico-pratique n'a surement que faire d'un deuxième nouvel an moins de 2 mois après notre jour à l'an le vrai qui pourraient inciter des employés de la ville et autres abuseurs de jours fériés à demander un congé payé.
Même si ce sinophile-jardinophile de Pierre Bourque n'est plus au pouvoir, je suis sûre qu'il se passe quelque chose dans le quartier chinois de Montréal où je serais bien allée faire un tour pour commencer mon année du cochon en compagnie de personnes pour qui cet animal est plus que la matière première du bacon!

Wednesday, February 14, 2007

Faites l'amour!

Je sais, je sais la St-Valentin est une autre occasion que les commerçants ont trouvée pour vendre des cochonneries de mauvais goût qui feront grossir le postérieur de l'être cher qui vient de se taper un régime draconien pour entrer dans le déshabillé qu'elle a acheté au salon de l'amour et de la séduction pour exécuter la chorégraphie lascive qu'elle a apprise dans ses cours du soir de lap-dancing avant de convier son valentin grippé dans un bain bordé de chandelles cheap qui brûlent tout croche dans une eau trop chaude aromatisée d'une huile dit aphrodisiaque qui lui donnera des irritations qui seront ravivées par la gelée lubrifiante de la capote à saveur de coconut cheap qu'elle a gagné au bureau! Malgré tout le cheap et le kitsch pathétique qu'implique cette autre célébration païenne, je trouve que c'est une belle fête quand même et que le côté mercantile de l'affaire ne devrait pas nous rendre grognon car nous avons déjà suffisamment de raisons de l'être.
Ceci dit, malgré le sarcasme de mon introduction, je n'ai rien contre cette façon de vouloir souligner l'événement mais je trouve ça quand même un peu triste que des gens aient fait de l'amour un secteur de l'économie et qu'ils s'enrichissent au profit de ceux qui gèrent leur couple comme une entreprise qui a sans cesse besoin d'innovations.
Comme on dit ça prend toute sorte de monde pour faire un monde, mais la St-Valentin s'avère être une occasion de nous rappeler ce que nous avons en commun. C'est-à-dire que nous humains malgré nos différences avons tous besoin d'amour et qu'il est important de le dire à nos proches peu importe la façon.
Je vous souhaite donc à tous et à toutes une bonne St-Valentin!

Saturday, February 03, 2007

Le bonheur est à Québec

Le festival de la tuque laide et des accoutrements loufoques bat son plein aujourd'hui dans les rues de ma ville. Même si cet envahissement alimente ma propension naturelle à voir la vie en absurdorama, je suis bien contente d'être là. Croyez-moi, c'est assez surréaliste de déambuler parmi des hordes de touristes heureux d'être contents qui se gèlent les doigts à essayer de régler leurs appareils photos trop perfectionnés pour leurs grosses mitaines, de me faire cruiser par des petits Ontariens saouls à la wildcat, vierges et imberbes quand je vais chercher mon journal et de devoir me taper de longs détrours parce que la rue est bloquée par une course de boîtes à savon. Même si ça me ralentit dans mes déplacements, je dois avouer que je commence à prendre goût à ces festivités qui ont transformées mon quartier en une récréation géante qui donne envie de croire que tout va bien dans le meilleur des mondes et que les gens sont heureux.
Cet envahissement me fait réaliser que beaucoup de gens aiment vraiment l'hiver et qu'ils sont prêts à faire des milliers de kilomètres pour venir se geler le cul pour manger de la tire d'érable passée date et écouter les complaintes d'un chanteur western inconnu qui sévissait au moment où je suis passée par le carré d'Youville où j'ai croisé nul autre que Gildor Roy.
A chacun son exotisme. Je respecte le leur, même s'il ressemble plus à l'idée que je me fais de la torture et de l'aliénation. A défaut de pouvoir m'offrir l'exotisme d'un pays de plages et de vents chauds où nul mascotte ne fait la loi, je reste au chaud en attendant que la température soit plus adaptée au lézard que je suis.