Saturday, February 03, 2007

Le bonheur est à Québec

Le festival de la tuque laide et des accoutrements loufoques bat son plein aujourd'hui dans les rues de ma ville. Même si cet envahissement alimente ma propension naturelle à voir la vie en absurdorama, je suis bien contente d'être là. Croyez-moi, c'est assez surréaliste de déambuler parmi des hordes de touristes heureux d'être contents qui se gèlent les doigts à essayer de régler leurs appareils photos trop perfectionnés pour leurs grosses mitaines, de me faire cruiser par des petits Ontariens saouls à la wildcat, vierges et imberbes quand je vais chercher mon journal et de devoir me taper de longs détrours parce que la rue est bloquée par une course de boîtes à savon. Même si ça me ralentit dans mes déplacements, je dois avouer que je commence à prendre goût à ces festivités qui ont transformées mon quartier en une récréation géante qui donne envie de croire que tout va bien dans le meilleur des mondes et que les gens sont heureux.
Cet envahissement me fait réaliser que beaucoup de gens aiment vraiment l'hiver et qu'ils sont prêts à faire des milliers de kilomètres pour venir se geler le cul pour manger de la tire d'érable passée date et écouter les complaintes d'un chanteur western inconnu qui sévissait au moment où je suis passée par le carré d'Youville où j'ai croisé nul autre que Gildor Roy.
A chacun son exotisme. Je respecte le leur, même s'il ressemble plus à l'idée que je me fais de la torture et de l'aliénation. A défaut de pouvoir m'offrir l'exotisme d'un pays de plages et de vents chauds où nul mascotte ne fait la loi, je reste au chaud en attendant que la température soit plus adaptée au lézard que je suis.

5 Comments:

Blogger Clifford Brown said...

J'en reviens pas que tu aies croisé le Beau Sans-Coeur lui-même ! Je l'aime bien ce Gildor. T'as vu QUE DIEU BÉNISSE L'AMÉRIQUE ? Impayable !

Ces courses de boîtes à savon m'avaient moi aussi bien fait rire, la dernière fois. Je dois avouer que la surexcitation générale de la populace, bien qu'injustifiée, est presque contagieuse.

4:48 PM  
Blogger Mc BrutaLLL said...

oui mais la véritable attraction s'en vient chez vous le 9 février. T'as rien vu encore ma fille. T'as rien vue. J'te jure !!!

2:57 AM  
Blogger sangrize said...

Excusez mon ignorance du français d'outre-atlantique, mais c'est quoi une tuque ?

6:24 AM  
Blogger sangrize said...

Je ne suis pas sûr que mon commentaire ait été enregistré ...
Alors je recommence :

N'étant pas natif de votre beau pays et de sa langue si charmante, j'aimerais savoir ce que c'est qu'une "tuque" ?

6:27 AM  
Blogger Clifford Brown said...

Une tuque, c'est un bonnet. Si vous dites "bonnet" ici, on vous regardera comme si vous sortiez directement d'Europe ;-)

Il y a aussi une ville de bûcherons au nord du Québec qui s'appelle "La Tuque".

7:26 PM  

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