Wednesday, January 03, 2007

spleen

Encore une journée où mes neuros-transmetteurs sont défaillants. Rien ne m'allume, tout me paraît plus absurde que jamais et je me trouve nullisisme d'être si négative alors que des gens crèvent de faim, marchent sur des mines personnelles, se font violer à répétitions par des soldats qui ont le sida, se font déloger de leur maison pour se retrouver dans des camps de réfugiés etc. etc. pendant que moi j'ai tout pour être heureuse et je trouve toujours le moyen de chialer contre les imperfections de ma société.
Tous les médecins que j'ai rencontrés sont convaincus que mon insatisfaction et ma fatigue chronique sont dus à un débalancement chimique que seuls les anti-dépresseurs peuvent rétablir sinon je suis condammé à vivre cette sensation d'inadéquation au monde toute ma vie. J'ai accepté d'y croire jsuqu'à ce que je réalise que ces pilules étaient en train de me transformer en zombie dysfonctionnel. La lecture d'articles affirmant que les anti-dépresseurs auraient poussé des jeunes au suicide aura mis le coup de grâce à ma tentative de traitement.
Pour mon méecin, ce refus de la médication me classe dans la section des gens qui veulent pas s'en sortir, mais je continue de croire que la lucidité est un mal incurable et qu'il est de mon devoir de me créer moi-même du sens dans mon existence. L'écriture contribue grandement à ce désir d'harmonie qui me ronge et ces quelques lignes me font déjà sentir un peu moins nulle.

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Ton déménagement à Québec y est peut-être pour quelque chose, toi qui aimait Montréal et ses shows, sa vie trépidante,... Et je te comprends quand tu parles d'écriture comme d'une catharsis; been there, done that.
Lâche pas.

6:07 PM  
Blogger Mongola Batteries said...

merci pour ton commentaire. Je regrettais d'avoir posté ça. habituellement, j'écris dans un journal mais j'ai décidé de faire mon coming out de dépressive.

T'as raison Québec n'aide pas trop mon moral, mais en même temps que je crois que la tranquilité de cette ville est nécessaire à ma guérison. La platitude ambiante ne me donne pas le choix de prendre ma vie en main et d'arrêter de remettre ça à plus tard.

Merci encore de t'être manifesté!

7:32 PM  
Blogger Clifford Brown said...

Québec c'est déprimant, c'est sûr ! On en parlera sans doute en riant dans quelques années, mais je ne comprends toujours pas trop ce que tu fais isolée là :-)

2:47 PM  

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