Saturday, November 11, 2006

C'est la faute à Dylan!

Même si payer cher pour pas voir grand chose dans un endroit au nom douteux n'est pas exactement l'idée que je me fais d'un bon moment, j'étais de ceux qui ont assisté au concert de Bob Dylan mercredi dernier. Je n'avais jamais mis les pieds au Centre Bell et ça m'a pris un moment avant de me faire à l'idée que j'allais assister à un concert d'un chanteur légendaire et non à un match de hockey tellement l'endroit pullullaient de mangeurs de pizzas et autres hot dogs géants de tous les âges et de tous les styles.
La première partie était assurée par les Foo Fighters qui ont commencé leur prestation à 19:30 pétantes, même si la moitié des spectateurs n'avaient pas encore trouvé leur place. Comme je ne connais pas leurs pièces, je n'ai pas pu apprécier les subtilités de leurs arrangements acoustiques, mais je dois reconnaître qu'ils ont livré une prestation de qualité malgré l'agitation d'un public plus affairé à se fournir en nourriture et en boissons qu'à l'écoute.
Vers 21:15 ou plus, Dylan a fini par apparaître avec son band pour se lancer dans un spectacle de près de 2 heures sans interruption. Comme je ne suis pas une vraie Dylanmaniaque, je n'ai pas reconnu toutes les chansons, mais je fus assez étonnée qu'il pige autant dans le passé sans négliger son plus récent matériel. Les seules pièces prochent de leur version originale étaient celles du dernier album, alors que les autres ont été tellement changées qu'elles étaient très difficilement reconnaissable. Je savais que Dylan était passé maître dans l'art de déboussoler le public en changeant constamment ses interprétations, mais je ne m'attendais pas à tant d'écart. Ils change les stuctures rythmiques à un point tel que même un classique Like a Rolling Stone était méconnaissable.
Je suis étonnée que les gens acceptent avec autant de facilité que les chansons qui les ont amenées là soient si différentes et que le type les interprétant ne leur adresse pas un mot entre elles. On est loin du temps où Dylan se faisait lancé des insultes et traité de traître parce qu'il avait osé amplifié ses intruments. Ce qui m'amène presque à croire que tel que le chantait Dylan les temps ont changé et qu'il a réussi à se faire aimé du public tel qu'il est et non tel qu'il le veut.
Dans une entrevue qu'il a accordé au Rolling Stone, Dylan dit qu'il a horreur de parler à la foule et d'y aller des classiques How are you Montreal? Comme son public s'est habitué à son mutisme, Dylan a provoqué tout un émoi lorsqu'il a lancé un ça va? après un imperceptible commentaire en anglais. Je ne fus pas particulièrement touchée par ces 2 syllabes, mais ça semblait être la cerise sur le gâteau que Dylan venait d'offrir à ses fans de Montréal.
Le concert s'est terminé sur All Allong the Watchtower, une pièce popularisée par Jimi Hendrix. Dylan est sorti de scène et en moins de 2, le stade s'est vidé et je me suis retrouvé dans le parking du Centre Bell à faire du slalom entres les voitures conduites par des gens pressés de crisser leur camp pour aller se coucher et pas être trop poqués le lendemain dans le nouveau t-shirt de Bob Dylan.
Tel que le chantait Bashung, Dylan a influencé bon nombre de personnes qui ont vu en ces chansons des idéaux et des concepts auxquels il n'avait même pas pensé lui-même, mais qui l'ont presqu'élevé au rang de gourou. Ces multiples changements d'orientation musicale ont fait qu'il a perdu de nombreux fans, mais sans ces petites trahisons il ne serait sûrement pas encore aussi actif et musicalement ancré dans le présent. Dylan est une légende sur qui tout le monde un point de vue pas toujours élogieux, mais il n'en demeure pas moins énigmatique et rassembleur. En tout cas, il était le seul qui pouvait me convaincre à aller voir un concert au centre Bell!

1 Comments:

Blogger Mc BrutaLLL said...

on est allé au centre BeLLL on a amgé des oy doy, on est allé dyloy, on s'est rendu jsuq'aux 7ième ciel. L'bon Dieu pis els extra-terrestres nous ont demandé en rapelLLL

3:51 PM  

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