Monday, April 24, 2006

Mondo Trasho

Le visionnement de Mondo Trasho a remonté la cote de mon existence des derniers jours principalement axée sur la réadaptation aux comportements de mon voisinage mis au grand jour par le retour du beau temps. Le retour du beau temps est plus que bienvenu dans ma vie mais j'ai toujours un choc de constater que l'homme est un animal plus trash d'année en année. Le retour de la lumière au lieu de rendre plus brillant donne le feu vert au primates pour se lancer à la chasse des femelles qui ont sorti leur kit d'été. Je n'ai rien contre l'appel de la nature, ce n'est que naturel, mais je mets toujours un certain temps pour m'adapter aux odeurs de transpiration qui embaûment maintenant les bus, à toutes ces masses de chair dévoilée, aux bazous hyper bruyants qui ne sont pas sortis de l'hiver, aux automobilistes qui veulent ma peau parce que je roule à vélo dans leur rue, aux gars saouls qui prennent tout leur temps pour pisser n'importe où, etc, etc. Je dois me réabituer au trash de la vie estivale dans la métropole et pour m'aider quoi de mieux qu'un John Waters pour voir la médiocrité du quotidien sa faire refaire le portrait à grand coup d'irrévérences et de subversions!
Pendant que le hippies se faisaient des gros hugs parfumés au patchouli, Waters et sa gang squattaient les rues de Baltimore pour la réalisation de son premier long métrage. Le film raconte l'histoire tragique d'une jeune femme qui sera punie par où elle a péché: Ses jolis pieds!
Toute la bande de Dreamland participe au film. La plupart sont morts ou pas trop en forme aujourd'hui pour des vies d'abus de subtances dont les images de ce film témoignent allègrement. Feu Divine y tient le rôle d'une jeune femme dans le vent.
Heureuse victime d'un fétichiste de pieds, Mary Vivian Pearce se fait happée par la voiture de la plantureuse Divine qui n'aura d'autres choix que de la transporter chez un médecin car Marie lui apparaît pour lui donner le mandat de s'occuper de sa victime. Leur quête les transportera de l'asile psychiatrique d'où elles s'évaderont avec les autres pensionnaires jusque chez un médecin-boucher qui commettra l'irréversible erreur de changer le pieds de la belle en pieds monstrueux qui la condamnera à vivre à l'écart de la société.

Toute la bande-son est en post-synchro où mis à part quelques dialogues, est composée d'extraits musicaux de vieux tubes de rock n' roll et de pièces de répertoire classique. Waters jouent avec les thèmes, les refrains pour venir appuyer le bordel des images qui se déroulent sous nos yeux.

Mondo Trasho témoigne d'un budget restreint mais il n'en demeure pas un classique-trash que je pourrais revoir ad nauseam.

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