la dernière déception de l'année
Depuis 2 semaines, j'attendais patiemment le dernier vendredi de l'année pour recevoir mon dernier cadeau cinématographique de 2006. Le dernier Lynch devait sortir aujourd'hui, mais je crois que je vais devoir prendre mon mal en patience encore une fois puisque qu'aucun quotidien ne confirme son arrivée. Je ne suis pas très étonnée, mais n'empêche que ce film aurait terminé cette année en beauté en plus de me permettre de me sentir moins anachronique dans mon odyssée cinéphilique. Comme Lynch serait lui-même en charge de la distribution, je me garde de tout commentaire négatif à l'égard de ce retard, car je crois que mon réalisateur chéri a aussi droit à son congé de Noël.
La lecture des revues de l'année m'a permise de réaliser que je n'ai vu aucun des films marquants de l'année. Mis à part Leonard Cohen: You are my man et le documentaire sur Daniel Johnston que nul critique ne mentionne, la plupart des films que j'ai vu cette année ont été réalisés il y a des lustres. J'espère que mes chroniques cinéphiliques anachroniques intéressent tout de même d'autres que moi, car je compte bien conserver cette tradition pour l'année à venir.
Sans vouloir faire dans l'ésotérisme à 5 cennes mes dernières sélections anachroniques m'ont ramené directement à des événements de 2006. Dog Day Afternoon m' a fait réalisé que le célèbre braqueur était disparu cette année dans l'oubli presque total. Une fois le film fini, je suis tombée nez à nez avec Vito Corleone monologuant en français sur les ondes de TVA. (le braqueur se serait inspiré du film pour établir son vol) Le Amadeus de Milos Forman m'a fait réalisé que le 250 ième anniversaire de Mozart tirait bientôt à sa fin aussi. J'ai failli me déclarer officiellement "psychic" quand je suis tombée sur la version française du film Hair aussi réalisé par Monsieur Forman sur les ondes radio-canadiennes hier soir 2 minutes après la fin de mon visionnement.
Ces coïncidences sont trop anodines pour être lynchiennes mais tout de même rigolotes m'ont permis de me réconcilier avec ma tendance à voir des films 20 ans après tout le monde. Comme le seul film qui pouvait me convaincre de me déplacer par ce froid et de me faire sentir de mon temps semble vouloir se faire attendre, je crois que j'ai intérêt à accepter mon décalage cinéphilique.
3 Comments:
Le film sortait bel et bien aujourd'hui, dear, mais "in selected cities". Donc, à New York.
Mais pas au Québec. Le Prof, cet ineffable intellectuel diagonal, ira le voir dans la Grosse Pomme la semaine prochaine.
je sais, le film est sorti en primeur pour les New yorkais depuis le 6 décembre, en slovaquie le 7. Il sortirait même en Iran (!!!) le 25 janvier. J'ai trouvé une liste qui annonce toutes les dates de sortie mondiale mais elle ne mentionne pas le canada nulle part.
J'ai été informée que le film devait sortir le 29 décembre sur le site du voir et de radio-canada. J'ai envie de les actionner pour m'avoir encore fait douter de ma santé mentale!
Tu sais bien que le Voir est la dernière source à laquelle tu devrais te fier ! Une telle naïveté fait plaisir à lire !
D'ailleurs, les hebdos prennent leur congé annuel cette semaine et je ne m'ennuie pas. Bien hâte de retomber dans les bras de mon New Yorker cette semaine, par contre. La séparation est éprouvante.
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