Sunday, December 31, 2006

Voici mon cerveau livré pour vous

Sachez mes chers qu'avec mon dernier visionnement de l'année je me suis cérébralement sacrifiée pour vous épargner une peine inutile.
Le coupable s'appelle The Passion of Jesus Christ de Mel Gibson.
Filmé en hémoglobinorama, ce film raconte les dernières douze heures de la vie de Jésus que l'histoire biblique a classé sous le titre de Passion. Peu importe qu'on croit ou pas à l'existence de ce prophète, sa vie nous ramène à une période de l'histoire où le système judiciaire est impitoyable. Dénoncé par Judas, un de ses apôtres, Jesus se fait arrêté par les autorités romaines qui se voit dans l'obligation de le crucifier suite à la demande du peuple. A partir de l'annonce du jugement, le film est une suite de supplices qui transformeront Jésus en un corps ensanglanté et tuméfié qui doit lui-même porté la lourde croix sur laquelle on le crucifiera.
Mis à part quelques flashbacks qui font allusion à son passé avec sa mère et ses apôtres, très peu de détails sont donnés sur la vie de Jésus. Ce qui ne peut qu'ajouter à l'impression de délire que peut donner le film à tout individu qui ne croit pas à l'histoire du Christ.
Je comprends que Mel ne cherche pas à convertir personne, mais je ne vois pas en quoi ce film apporte quelque chose de neuf sur cette histoire fondatrice de la foi chrétienne. Judas se pend, Marie et Marie-Madeleine (incarnée par Monica Belluci) passent le film à pleurer et les Romains à fouetter et à faire souffrir Jésus. Même si les dialogues sont en araméen, leur extrême simplicité fait que le film demeure très facile à suivre.
Enfin bref, ce film montre à quel point notre civilisation repose sur une histoire violente et que l'on ne peut pas dire que les choses se soient vraiment améliorées 2000 ans plus tard. La terre qui a vu naître Jésus demeure une zone de conflit perpétuel qui sont en grande partie provoqués des croyances différentes et incompatibles. Malgré toute l'horreur de cette histoire, certains prennent un malin plaisir à se la re-raconter ad nauseam comme si l'horreur actuelle ne suffisait pas. C'est pourquoi je vous invite fortement à ne pas perdre 2 précieuses heures de votre vie devant ce délire aussi inutile que mon dernier sacrifice de 2006.

1 Comments:

Blogger Clifford Brown said...

Gibson semble fasciné par le gore, et s'en vient paraît-il de plus en plus brutal. J'écris "paraît-il" car je n'ai jamais vu ses films; je me suis fait raconter les batailles de BRAVEHEART et ai eu vent qu'APOCALYPTO serait encore plus excessif.

2:05 PM  

Post a Comment

<< Home