Wednesday, October 18, 2006

Amie de l'orgue

Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis peu portée sur la vie nocturne depuis plusieurs années. C'est sans doute ce qui explique pourquoi je ne suis pas trop affectée de me retrouver dans une ville où la scène musicale et plutôt tranquille et surtout un tantinet passéiste. Mise à part, le festival Antenne-A qui se voulait être un prolongement de Pop Montréal je n'ai pas eu vent de rien de très intéressant. Alors qu'à Montréal, j'avais l'impression d'être constamment en train de rater quelque chose, je me retrouve présentement dans une situation si diamétralement opposée que l'envie de sortir le soir et d'aller voir des concerts est peu à peu en train de regagner mon esprit.
Un article du Voir annoncant la venue de Olivier Latry un organiste réputé a piqué ma curiosité à un point tel que j'ai quitté le confort de ma demeure pour me diriger vers un lieu m'étant totalement inconnu croyant qu'il serait facile d'obtenir des indications. Comme les 2 premières personnes à qui j'ai demandé n'avaient jamais entendu ce nom de rue de leur vie, j'ai cru pendant un moment avoir eu une autre rechute de dyslexie.Je ne veux pas tirer de conclusion sur le sens de l'orientation des gens de Québec, mais avouez que c'est un peu inquiétant que 6 personnes de suite ne puissent me dire où se trouve la rue De Bienville. A commencer par la chauffeure de bus qui m'a avoué ne pas connaître la ville du tout. J'ai finalement réussi à trouver l'endroit et qu'elle ne fut pas ma surprise de voir 2 des personnes à qui j'avais demandé arriver au même moment que moi...
Organisé par le sympathique regroupement Les Amis de l'orgue, ce concert gratuit semblait avoir fait déplacé la moitié de la ville dans l'église des Saint-Martyrs Canadiens. L'église était tellement pleine que j'ai du me trouver une place par-terre à l'avant de l'église tournant ainsi le dos à l'écran dit géant nous permettant de voir le maestro à l'oeuvre. Le concert a démarré sur des pièces de Bach et de Mozart pour ensuite devenir de plus en plus contemporain.
La puissance et l'étrangeté de l'instrument m'a tellement absorbée que je n'ai pas vu les 2 heures et demie de concert défiler. Je fus aussi assez impressionnée de voir autant de gens différents se déplacer pour se retrouver dans une église pour des raisons n'ayant rien à voir avec la religion. C'était assez singulier de me retrouver assise par-terre dans une église entourée de petites vieilles sentant la boule-à-mite, de religieuses surexcités (3 d'entre elles n'arrêtaient pas de parler pendant le concert) et même Monsieur Doyon mon poilu de professeur de latin de secondaire 2. J'étais encore plus contente quand ma mère a appelé pendant l'entracte et qu'à la question où es-tu mon enfant?, j'ai pu répondre à l'église ma chère!
Je garde un bon souvenir de mon premier concert dans la Vieille Capitale, mais comme je ne peux pas dire que je sois embarrassée par le choix de concert en ce moment j'ai intérêt à ne pas trop compter sur les spectacles pour me divertir.

1 Comments:

Blogger Clifford Brown said...

Voilà une histoire typiquement caronienne ! Comme quoi tes aventures absurdes peuvent se dérouler absolument n'importe où sur la planète !!

4:54 PM  

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