Monday, July 24, 2006

Free for all culturel

Même si j'ai déjà plein de films et de livres à lire chez-moi, la consommatrice culturelle compulsive que je suis ne peut s'empêcher de passer à chaque semaine à la Grande Bibliothèque du Québec pour emprunter des films, des disques et des livres. Comme il s'agit d'un service gratuit et que tout est de plus en plus cher dans ce bas monde, la GBQ bat des records d'assistance qui font la fierté de sa directrice qui peut en mettre plein la gueule aux oiseaux de malheur qui lui prédisaient un échec mais qui donnent un impression de chaos lorsqu'on les vit live!

Peu importe le jour et l'heure, il a toujours des foules autour des étagères de DVD qui attendant tel des oiseaux de proie gardant les autres à distance grâce à leur énormes sacs à dos que le prépose déposent les disques sur les étagères. Certains sont plus subtils que d'autres, mais la tension est telle que l'on oublie que l'on est dans une bibliothèque. J'ai de plus en plus l'impression d'être dans un centre commercial que dans un lieu d'étude et de silence.

Je suis bien consciente que la bibliothèque cherche à rejoindre le plus de gens possible. Le taux record de fréquentation confirme que la mission de l'établissement est accomplie, mais qu'en-t-il de l'ambiance de plus en plus chaotique des lieux et de l’état souvent pitoyable du matériel. Les 3 derniers films que j’ai loués étaient tellement rayés que je n’ai pu les regarder dans leur entièreté. Pour éviter que d’autres usagers perdent leur temps et leur patience à essayer de comprendre ce qui cloche avec leur lecteur DVD tel que je l’ai fait hier soir (dire que j’ai failli les prêter à mon ami qui vient de se casser la clavicule pour l’aider à oublier sa douleur! Les images qui se désintègrent et les sauts temporels lui auraient surement donner plus de mal qu’il n’a déjà!), je vais les rendre directement à un préposé afin qu’ils soient remplacés, mais je n’arrive pas à comprendre comment les gens puissent être aussi irrespectueux du matériel qu’ils empruntent. Sans en faire un temple du silence, de l'ordre et de la discipline, je crois que quelque chose devrait être fait avant que l'intérieur de l’édifice n’imite l’extérieur et que les pauvres employés ne se retrouvent tous en arrêt de travail pour cause de burnout. En les voyant solliciter de tout bord, tout côté par des êtres rarement polis et à scanner des documents en série, je les soupçonne d'envier les caissiers de supermarchés qui elles au moins ont droit a des variations de produits.

Pour la curieuse que je suis, la GBQ est une source intarissable de ressources et de découvertes, mais l'achalandage des lieux rend l'expérience tellement stressante voire frustrante que je ne vais devoir espacer mes visites. Heureusement, il reste les bibliothèques de quartier pour ceux qui ont besoin de calme et de silence pour lire et faire leurs recherches.

Même si les lamelles de la devanture de la GBQ ont fait pas mal jaser ces derniers temps, je ne suis pas trop inquiète pour ma sécurité quand je fréquente la bibliothèque. Le chaos qui règne à l'intérieur est selon moi en partie responsable des problèmes de lamelles qui tombent: L'édifice cherche à se départir de sa coquetterie architecturale pour montrer au monde ce qu'il est, un Club Price de la Culture!

2 Comments:

Blogger Clifford Brown said...

J'aime bien ça, un "Club Price de la culture". Tu devrais commercialiser cette opinion.

Qui est-ce qui s'est cassé la clavicule !?

7:11 PM  
Anonymous Anonymous said...

Greets to the webmaster of this wonderful site. Keep working. Thank you.
»

1:18 PM  

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