Autisme cinématographique
Ce soir c’est la cérémonie des Oscars et comme le veut ma tradition personnelle, je ne regarderai pas cette cérémonie qui récompense les films de l’année. Ce n'est parce que je suis anti-hollywoodienne, mais plutôt parce que je n'ai vu aucun de ces films, autisme oblige! Je suis encore coincée dans le XXième siècle. Cette semaine le hasard a fait en sorte que j’ai visionné The Phantom of Paradise de De Palma réalisé en 1974. Même s'il s’agit d’une parodie du film musical à la Rocky Horror Picture Show que je n'ai toujours pas vu, nul besoin d’être fan de ce genre pour apprécier l’étrangeté de ce film. Cette adaptation de Faust en version monde du rock montre bien le ridicule du statut presque divin que l’on donne souvent aux créateurs de l'industrie musicale. Le film est un peu bordélique, mais j'ai vraiment passé un bon moment.
J’ai ensuite visionné Fear City réalisé en 1984 par Monsieur Abel Ferrara. Le film se passe principalement entre un bar de danseuses et les rues de new York la nuit où sévit un tueur en série qui ne s’en prend qu’aux filles de l’agence tenue par Tom Berenger qui incarne un ancien boxeur qui a tué son adversaire lors de son dernier combat- souvenir qui lui revient constamment en tête lorsqu'il se sent méchant. Parmi ses danseuses figure une Melanie Griffith à son apogée corporelle version pré-chirurgie esthétique. Ce film est loin d’être le meilleur Ferrara, mais on sent bien sa touche personnelle quant à cette façon souvent irrévérencieuse et obsessive de filmer les corps de femme et son aptitude à mettre en scène le dark side du New York des années 80.Ma semaine cinématographique s'est conclue avec le visionnement de Kenny. L'idée de ce revisionnement m'est venue après avoir lu la critique de Kamataki, la dernière réalisation de Claude Gagnon. Je me suis tout à coup rappelé avoir aperçu ce titre dans la vidéothèque de l'appartement que je sous-loue. L'ironie du sort est allée jusqu'à faire en sorte que la cassette contenant 5 films copiés en SLP sur Super Ecran soit positionnée exactement au début du film. Ca m'a fait tout drôle de me rendre à quel point, je n'ai rien oublié de ce film. Je me rappelais avoir ri en voyant le frère de Kenny (qui est son vrai frère dans la vie) rouler sur son BMX en chandail-bedaine. Pour le reste, je n'ai pas eu de grandes révélations, mais je suis bien contente d'avoir renoué avec cet ovni du cinéma québécois tourné à Pittsburg et produit par des Japonais. La post-synchronisation du film reste toujours aussi désagréable, car elle donne un côté parodique qui ne rend surement pas service au sérieux du film. Je vais essayer de le trouver en version originale, si l'envie me reprend.
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