Wednesday, February 15, 2006

La motivation n'est pas un service offert par Vidéotron

Ma courte nuit de sommeil ne m’a permise de recharger complètement mes batteries. En ce journée grise de février, je me sens plus que jamais etrangère au monde dans lequel j’évolue ou plutot où j’essaie d’évoluer. Tout ce qui m’entoure m’apparaît de plus en plus absurde. De la madame au bord de l’agonie qui distribue les journaux 24 heures à l’entrée du métro Jean-Talon, à l’autre qui s’acharne matin après matin à distribuer le feuillet des témoins de Jehovah Reveillez-Vous, à ces madames de 4 pieds-cubes avec des gros manteaux de fourrure qui poussent des soupirs de persécutées lorsqu'on les effleure dans le wagon de métro, à la madame du Second Cup qui a failli m’envoyer chier quand je lui ai dit que je voulais un grand corsé plutôt qu’un moyen velouté ce matin, aux obsessions de minceur d’une collègue qui parle constamment de son poids en mangeant, à la toux permanente de l’autre, au projet utopique de ma mère et de son chum, à mon pere qui a attendu 30 ans avant de m’abandonner, etc. etc. Je ne veux pas etre négative, mais j'ai le constante impression d’être entourée de zombies programmés à répéter le même programme jour après jour.
Je mène un combat de tous les jours pour être à la fois fonctionnelle tout agissant de façon consciente, mais je suis de plus en plus convaincue que je ne m’habituerai jamais aux aléas de la vie moderne. J’ai l’impression de courir constamment après des trains et des autobus qui passent quand bon leur semblent malgré des horaires réglés au quart de tour pour arriver à l’heure à un boulot répétitif mais stable que je fais depuis 5 ans aujourd’hui. Même si je suis mon boulot me laisse assez de temps pour penser et écrire, je me sens prise dans un cercle vicieux auquel je vais devoir mettre fin avant de devenir zombie moi-même.
Puisse l’écriture de ce blog m’aider dans mon processus de libération.
Mes propos ne visent pas la dénonciation, mais à une meilleure compréhension du monde qui m’entoure pour parvenir à ma réinsertion sociale.

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