Saturday, March 31, 2007

Undersize me!

Même si je n'avais nullement l'intention de convertir mes hôtes carnivores au régime végétarien, ces derniers ont accepté de me suivre chez Sublime, un établissement se spécialisant dans la fine cuisine végétalienne histoire de voir ce qui a bien pu attiré des invités de marque tel que Paul McCartney et Pamela Anderson tel que le précise la page d'accueil de leur site web.Comme les restaurants de ce genre ne font pas légion dans cette région du monde qui carbure principalement aux fast food et autres all you can eat, j'ai mis du temps avant d'apprendre l'existence du restaurant Sublime par le biais du blog Meat less in Miami dont j'ai appris l'existence par le biais de l'hebdo culturel gratuit City link.Nous nous sommes donc rendus dans cet établissement en bordure d'un grand boulevard par un beau dimanche soir trop frais pour manger en terrasse. Nous fumes accueillis admirablement par une gentille hôtesse dans un environnement aéré et relaxant sans être trop new age. Le menu offrant une multititude de plats originaux m'a tellement épaté que j'ai eu du mal à faire un choix. Un serveur trop bronzé a pris ma commande et a failli s'étouffer quand je lui ai demandé du pain. Il m'a regardé droit dans les yeux pour me dire que cet établissement ne sert pas de pain comme s'il s'agissait d'une hérésie. Sa réaction m'a vite comprendre que nous étions dans un restaurant qui suit l'engouement tout états-unien du régime qui fait la guerre aux carbs auquel je ne comprends rien. L'arrivée de mes plats plu surtout à mes yeux qu'à mon estomac qui malgré mon petit appétit ne fut guère rassasié. La propriétaire du restaurant est venu interrompre notre repas à 2 reprises pour nous demander si tout était yummy. Ses boucles d'oreilles iguanes et son acoutrement white trash détonnaient tellement avec la somptuosité du décor que j'ai douté qu'il s'agissait bien d'elle qui apparaissait au côtés de Bob Barker sur la photographie à l'entrée de l'établissement. Comme elle voulait savoir comment nous avions entendu parler de son établissement, je lui ai parlé du blog meatless in miami mais mon accent étranger et la complexité de ma réponse semble l'avoir plus perturbé qu'intéressé. Elle nous a rapidement salué avant de nous envoyer une entrée de caviar même si nous étions rendus à l'étape plus que nécessaire du dessert représentés par les brownies aux beurres d'arachides les moins subtils du monde. Même si le mix onion rouge et chocolat n'est pas le plus évident du monde, j'ai quand même mangé cette assiette alliant tofu et algues imitation de caviar. Quand j'ai vu que cette inventive mais simplette imitation de caviar valait approximativement 25 sous se vendait 9 $ je n'ai pas pu m'empêcher de m'indigner devant mes hôtes qui trouvaient qu'ils manquaient vraiment de viande dans ce resto!
Je me suis abstenue de faire tout commentaire au serveur, mais je suis ressortie du restaurant déçue de tout ce tape-à-l'oeil culinaire qui dissimule un menu carencé aux prix exhorbitants qui donne encore raison aux carnivores qui croient qu'un régime végétalien est certes bourré de beaux principes mais pas très bourratif quand il n'est tout simlement synonime de privation et d'austérité.
Comme la propriétaire Nanci Alexander est aussi la présidente-fondatrice de l'ARFF (Animal Right Foundation of Florida), son restaurant semble avant tout une façon de montrer au monde que la gastronomie peut être exempte de toute cruauté envers les animaux et c'est probablement plus ce principe qui a amené Pamela Anderson et Sir Mc Cartney a se montrer la face là avant de prendre leur jet privé l'estomac léger en direction des îles de la Madeleine pour aller regarder des phoques se faire tuer.

Friday, March 30, 2007

Chacun cherche son cochon.

Après un hiver long et discret en activités culturelles dans la Vieille Capitale, voilà que le soleil se décide à faire son retour en même temps qu'une multitudes activités culturelles intéressantes. Je ne vais quand même pas me plaindre qu'il se passe trop de choses, mais je crois qu'il est un peu dommage que le FIFA édition Québec et le Festival des 3 Amériques ait lieu le même weekend. Comme il faut choisir et qu'il est primordial pour moi de profiter un minimum du soleil, j'ai décidé de faire fi des possibilités et de me rendre à la projection du film Nos Vies privées de l'ex-critique de cinéma Denis Côté que je n'ai pu voir lors de la dernière édition de Rendez-vous du cinéma québecois dans la grosse méchante métropole.
Comme le cinéma est un élément central de mon existence et que je possède la fâcheuse manie de voir des coïncidences partout, je me permets de vous confier que j'ai eu dès le début de la projection l'impression d'être dans un territoire connu me ramenant à ma propre existence de perturbés qui tentent de semer ses problèmes dans les déplacements géographiques. Le film se déroule dans un village au très joliment commun nom de Ste-Mélanie autour d'un couple bulgare comme celui avec qui je viens de passer 2 semaines en Floride. Rassurez-vous car c'est ici que s'arrête la partie mystico-égocentrique de mon texte mais je ne pouvais m'empêcher de mentionner mes prédispositions quant à l'appréciation du film.
L'histoire n'a par contre rien à voir avec mes amis pas plus qu'il ne dresse un portrait de ce village que je n'ai jamais visité. Un homme qui vit en Bulgarie et une femme qui a émigré au Québec se retrouvent ensemble quelques mois après s'être rencontré dans un chat room. Ils vivront ensemble un idyle de courte durée qui fera bientôt place à une guerre froide où chacun affronte ses démons s'en parvenir à l'ouvrir à l'autre. La fusion amoureuse devient un alliage hétérogène formé par un homme et une femme qui doutent, qui questionnent leur existence et qui se perdent.
Malgré la mention du village de Ste-Mélanie, quelques allusions aux habitants de la belle province et une journée passée au festival du cochon de Ste-Perpétue, le film n'est pas spécifiquement québécois et pourrait se dérouler dans n'importe quel pays. Cet isolement dans les bois s'avère être un endroit idéal pour leur idylle, mais devient vite un endroit aliénant et claustrophobique malgré son immensité et sa pureté verdoyante. Ils n'entretiennent avec le monde extérieur qu'une relation pour s'étourdir en se saoulant ou en participant à une compétition d'attrapage de cochons où ils ne parviennent pas à créer de liens leur permettant de trouver un point d'ancrage autre que leurs démons intérieurs.
Après une première partie axée sur l'intimité du couple, le film prend un tournant sombre qui nous plonge à l'intérieur de la psyché des personnages que le spectateur ne pourra pas plus comprendre qu'ils ne peuvent se l'expliquer. Tous les éléments du film convergent pour créer une confusion qui n'est en rien causé par la langue des interprètes mais plutôt par les mystères insolubles de l'être humain qui eux ne connaissent pas de frontières malheureusement. Si Côté ne donne pas la clef à tout ce mystère, son film soulève d'intéressantes questions quant au couple, à l'attachement à la terre natale et à l'immigration à l'heure d'internet.
Si ce moyen a permis l'élaboration du film en reliant Coté avec les interprètes rencontrés en Bulgarie avec qui il a pu resté en contact pour l'élaboration du film, dans le cas des immigrants il ralentit souvent le processus d'intégration à la terre d'accueil qui n'a pas nécessairement envie d'accueillir de toute façon. Côté dit que l'expérience au festival du cochon n'a pas été des plus faciles même si l'interprète s'est bien amusé avec le cochon. Les mecs comiques en charge de l'animation se sont payés cheapement sa tête en le présentant comme un Russe qui est habitué de pogner des cochons. Même si l'événement doit regorger de curiosités et de freaks du cochon, Côté ne transforme en aucun moment son film en document ethnologique visant à démystifier l'événement, il ne l'utilise comme une toile de fond qui permettra au couple de mieux constater sa solitude et son étrangeté au monde qui les entoure.
Malgré son internationalisme, Nos vies privées n'a rien d'un film sur l'immigration ou la démystification des habitants de la Bulgarie. L'utilisation de la langue bulgare nous oblige à nous distancier du sujet et à nous sentir aussi étranger qu'eux ne sentent pas rapport à ce qui leur arrivent.
Si le film et cette histoire n'auraient pas existé sans les nouvelles possibilités technologiques, le traitement du film quant à lui ne témoigne pas d'un acharnement technologique ce qui nous permet aussi de prendre du recul par rapport à notre environnement boosté et multi-tâches pour mieux plonger à l'intérieur de la psyché humaine comme on plonge tout nu dans un lac en s'imaginant qu'il y a des monstres qui vont nous croquer les orteils. Cette sortie du monde moderne permet de mieux comprendre que peut importe où on ira nos perturbations personnelles suivront, ce à quoi nul billet d'avion ou séjour au grand-air ne pourra solutionner tant que l'on a pas trouvé notre bibitte personnelle.

Tuesday, March 27, 2007

Le détail qui a failli me tuer

J'ai bien hâte de revoir mon psychiatre qui récemment m'a donné conseillé d'arrêter de donner de l'importance aux détails, d'arrêter d'essayer de tout contrôler et d'accepter de vivre dans le doute. Même si ces conseils sont aux antipodes de ma philosophie de control-freak, j'ai consenti à essayer de les suivre mais j'étais loin de me douter que mon dernier voyage en terre floridienne me démontrerait aussi clairement à quel point il ne faut jamais suivre les conseils des dits-professionnels de la santé mentale!
Si j'avais su que mon périple en Floride deviendrait un odyssée existentiel qui m'a plus transformé que n'importe quel pélerinage, j'aurais demandé qu'il me file de numéro sans frais pour l'appeler pour lui demander d'autres sages conseils. Comme le billet m'a été offert par un ami, je n'ai pas trop relevé le fait qu'un voyage prenant habituellement 3 heures allait s'échelonner sur plus de 10 heures grâce à une escale de 3 heures à Philadelphie et aux 3 heures de bus séparant Québec de Trudeau. Comme on dit à cheval donné on ne regarde par la bride. J'ai donc quitté Québec à 6 heures du matin pour arriver à plus qu'à temps à Trudeau pour un vol qui venait d'être annulé pour cause de tempête sur tout l'est des USA. Je me suis évidemment immédiatement blamée de ne pas avoir vérifié la météo avant de partir et j'ai attendu que l'on m'assigne une place sur un vol ne partant que 12 heures plus tard. J'ai donc passé la journée à Trudeau à tourner en rond à regarder les gens fairent leurs adieux et à dépenser mon fric de voyage en cafés pas bons et en sandwichs trop chers jusqu'à ce que mon nouveau vol me transporte jusqu'à Miami où je suis arrivée si crevée que j'ai gardé mon manteau d'hiver jusqu'à ce que mon ami me fasse remarquer qu'il faisait maintenant 30 degrés et non -40.
J'ai passé 10 superbes journées à me la couler douce et à refaire le plein d'énergie. Comme je suis actuellement un programme d'acupuncture auquel je tiens énormément et que mon ami n'avait pas réservé de date de retour, j'ai du bataillé pour obtenir un billet de pour y être de retour à temps et surtout qui ne m'occasionnerait pas de trop de frais supplémentaires à cause de la semaine du spring break qui allait suivre. Après avoir poireauté sur la ligne plusieurs heures, j'ai réussi à me trouver un place pour le lendemain.
Afin de ne pas faire de faux-départ comme 10 jours plus tôt, j'ai pris soin de vérifier la météo de Philadelphie avant de partir malgré l'oeil sarcastique de mes hôtes me prenant pour une parano finie. Le début du weekend du spring break avait déjà plongé l'aéroport de Fort Lauderdale dans une fébrilité toute juvénile qui a de beaucoup diminué l'effet qu'aurait du produire l'annonce du retard de mon vol et sa probable annulation pour cause de tempête. Après avoir consulté l'agente au comptoir qui m'a assuré que ça devrait aller, j'ai décidé de prendre quand même ce vol même si j'avais le mauvais pressentiment qu'il ne m'amènerait pas chez-moi.
Une fois dans les airs, au bout d'une heure d'avertissements de rester assis et attachés et de chuchottements d'agentes de bord stressés, le pilote nous a annoncé que nous atterririons à Charlotte en Caroline du Nord puisque l'aéroport de Philadelphie venait de fermer. Malgré l'énervement généralisé j'ai gardé mon calme en me disant qu'on me mettrait surement rapidement sur un vol pour Montréal. Dès que l'avion s'est posé, la plupart des gens ont commencé à faire des réservation d'hôtel et des appels aux gens les attendant pour leur dire de les oublier pour le weekend, mais je suis quand même restée confiante que tout irait bien pour moi.
Nous sommes sortis de l'avion sans indications précises pour nous dire où nous rendre pour être assigné à un autre vol. Après avoir parcouru plus de la moitié de l'aéroport bondé de gens en détresse, j'ai finalement trouvé la file d'attente de bureau international de US Airways où l'on pourrait m'aider. La file était tellement longue que j'ai d'abord cru à une mauvaise blague et quand j'ai vu qu'elle venait de doublé 5 minutes après mon arrivée, j'ai décidé de ne plus bouger de là et d'attendre patiemment que mon tour vienne. J'ai donc attendu de 16 heures à 23 heures dans une file composée de gens affamés et anxieux et d'enfants en overdose de sucre après s'être envoyés tout ce que le comptoir de cochonneries avaient à leur offrir. L'agent qui m'attendait était tellement épuisé qu'il a mis un temps fou à m'expliquer que je ne pourrais pas rentrer à Montréal avant mardi. Comme l'idée de passer 4 jours à mes frais dans une ville aussi froide qu'inintéressante, j'ai fait la demande d'être retournée à Fort Lauderdale. L'agent a consenti à me trouver un billet, mais le vol n'aurait pas lieu avant le lendemain soir. Comme si les choses n'étaient pas assez critiques comme ça, leur système informatique a connu un bogue qui l'a empêché de m'imprimer une carte d'embarquement ce qui l'obliga à me faire un billet manuscrit d'une main tremblante et incertaine pendant qu'une latino à boutte lui gueulait des insanités. Ce billet non-officiel m'obligeait à me retaper une file le lendemain matin mais il me certifiait au moins que je n'aurais pas à me taper 4 jours dans cet aéroport.
Une fois mon billet empoché, je me suis dirigée dans la section des réservations d'hôtel prête mentalement à débourser 100$ pour un peu de paix et de repos. La fille d'attente pour le téléphone m'a vite fait comprendre que tous les hôtels des alentours étaient pleins à craquer et que l'attente pour un taxi était d'environ 2 heures.
Comme j'avais pressenti ce contre-temps et que je n'ai rien fait, je me suis reprochée de m'être foutu dans le pétrin en me disant que tout çela aurait pu être évité si j'avais annulé mon vol du matin et que j'étais restée chez mon ami. J'ai profité de l'offre de téléphone d'un Québecois avec qui j'ai fait la file pour appeler ma mère pour lui dire de ne pas m'attendre en essayant de ne pas trop sombrer dans le pathétique pour ne pas l'inquiéter.
Comme je n'étais pas trop d'humeur à vivre ce drame en groupe, j'ai essayé de me séparer de mon nouvel ami et d'un couple s'étant greffé à lui en leur expliquant que j'avais besoin d'être seule avec mon lecteur mp3 et mon lunch au bord de la putréfaction. Ils m'ont quitté en me trouvant bizarre, mais ils sont vite réapparus pour me tenir compagnie alors que je commencais à manger et à accepter la situation. Quand j'ai vu que ça me demanderait plus d'efforts de les fuir que de les accepter, j'ai consenti à rester avec eux même si leurs commentaires me rappelaient sans cesse que je devrais encore passer plus de 18 heures dans cet aéroport.
Nous nous sommes ensuite promenés en vue de trouver un endroit pour se poser pour la nuit, même si le plancher inacceuillant était déjà couvert au 3/4 de gens somnolents. Une porte avec un l'insigne Church a piqué notre curiosité. Cette pièce dédiée aux religieux de tout accabit ayant peur de l'avion nous a permis de se couper du drame avoir et de passer une nuit presque normale sans craindre de se faire piétiner. Je fus étonnée que personne ne se pointe au cours de 7 heures belles heures où j'ai dormi comme un bébé. Cette pause m'a presque donnée envie de croire en Dieu!
Le matin venue, nous sommes allés faire la file pour obtenir nos cartes d'embarquement. Sceptique jusqu'au moment où l'agent me la remette, j'ai sauté de joie en ayant finalement la confirmation que je pourrais sortir de ce bourbier alors que bien d'autres y passeraient encore quelques jours. Ma joie m'a permise de trouver une façon diplomatique de réclamer ma solitude et de séparer des nouveaux amis sur une note positive.
Même s'il me restait encore bien des heures d'attentes devant moi, cette victoire m' a tout fait oublié et j'ai passé une super journée à me taper des cafés starbucks à lire le NYTimes en regardant avec compassion les jeunes gens privés de springbreak fondrent en larmes et à discuter avec des gens d'un peu partout.
A l'arrivée à Fort lauderdale, mon sac n'étant pas là, j'ai du me taper la file des bagages perdus après avoir tenté en vain de le trouver dans les montagnes de valises disposées un peu partout dans l'aéroport. Un autre bogue informatique empêcha l'agent de localiser mon sac. Cet impromtu m'a obligé à emprunter des vêtements à la copine de mon ami qui a eu tout le mal du monde à me trouver un bikini et des shorts, étant peu portée sur les plaisirs du soleil. Mon accoutrement un peu loufoque ne m'a pas empêché d'aller me ballader en vélo o;u je suis tombée sur une vente de garage tenue par un couple désespéré par l'absence de clients. La dame hyperactive m'a fait don de quelques t-shirts avant de m'inviter à visiter son jardin. Je l'ai suivi jusque dans sa cour où se cotôyaient une colonie de poissons, de tortues sous la supervision d,un hamster ankylosé. Je l'ai ensuite suivie dans sa maison où elle m'a fait écouté 3 disques, montré les cendres de sa défunte mère avant de me faire visiter sa chambre où j'ai pu voir que l'énergie de la dame provenait de l'effet de la poudre blanche mixée à la vodka jus d'orange.
Ross son mari, visiblement dans le même état festif que sa compagne m'a offert un verre que j'ai décliné. Pour meubler la conversation, je lui ai raconté mon épisode à Charlotte sans me douter que mon récit donnerait envie à sa compagne de me fournir en vêtements. En l'espace de 10 minutes, sa Sherry m,a sorti une garde-robe complète de vêtements affreux mais à ma taille. J'ai pris ce qu'il me fallait avant de les laisser dans leur délire post-St-Patrick et en leur promettant de leur envoyer une carte postale.
Même si cet épisode m'a donné sérieusement goût de ne jamais revenir ici et de passer mes journées avec Sherry et Ross à me boire de la vodka et à jouer au ping-pong, j'étais quand même déçue de ne pas pouvoir aller à mon rendez-vous d'acupuncture. J'ai appelé la secrétaire pour l'informer de mon impossibilité pour apprendre que je ne figurais tout simplement pas à liste des patients de ce jour et que la secrétaire qui était de service lors de mon dernier rendez-vous avait quitté sa job en catastrophe sans prendre la peine de mettre l'horaire à jour. Encore une fois, je n'ai pu m'empêcher de me culpabiliser en me disant qu'à Québec il faut toujours vérifier 3 fois plutôt qu'une et que si j'avais été au courant de cette annulation je n'aurais jamais passé cette nuit à Charlotte, mais je me suis vite ravisée d'arrêter cette vaine tentative de rétroactivité et j'ai ri en pensant à tout ce que je n'aurais jamais le temps de dire à mon psychiatre pour lui faire comprendre que pour moi les détails font toute la différence!

Sunday, March 25, 2007

Retour à la virtualité

Le temps a filé depuis le début de la nouvelle année chinoise, voilà plus d'un mois que je n'ai rien écrit et tellement choses dignes de mention se sont produites dans mon existence que je n'ai pas trouvé la concentration nécessaire pour m'asseoir devant mon écran et d'écrire avant que tout sombre dans le gouffre de l'oubli. Même si le fait d'écrire sur ce blog n'est pas grand chose, il me permet de laisser des traces qui me font sentir un peu moins perdue dans ce monde qui carbure plus que jamais à l'absurdité.
La campagne électorale qui sévit en ce moment n'aide pas trop mon cas de cynique confuse. Cette compétition prend toute l'attention des médias alors que rien de très intéressant n'en ressort mis à part les répliques que s'adressent les chefs à bout de souffle et à court d'idées. La plus sordide que j'ai retenue revient à Mario Dumont qui traite André Boisclair d'enfant gâté qui crie dans sa chaise-haute lorsqu'il n'a pas ce qu'il veut et qui bientôt menacera de faire le bacon par-terre si Dumont refuse toujours de se joindre à lui pour la mise en marche d'un référendum dans la cas d'un gouvernement minoritaire. Même si le programme du parti de Dumont me donne la chair de poules, je dois admettre que sa réplique m'a bien fait rire et qu'elle m'a convaincu que j'avais bien fait de ne pas suivre la campagne électorale de près car mon niveau de cynisme est déjà bien assez élevé.
Même si je suis peu emballée par les options de gouvernance qui se présentent, j'irai tout de même voter demain histoire de me sentir un peu dans le coup et moins coupable de n'avoir rien fait contre l'éventualité d'une forte présence de l'ADQ dans la belle région que j'habite en ce moment. Je vous invite à faire de même.