Monday, November 27, 2006

Anything goes Studies

Je viens de lire un article sur un nouveau programme d'études universitaires dont l'objet d'études est l'obésité. Sous la subtile bannière de Fat Studies, des gens ont décidé de se regrouper pour créer un programme qui explore les conséquences sociales et politiques reliés à l'enbonpoint. Même si je suis une partisane du savoir et de sa transmission, j'ai du mal à comprendre ce qui peut pousser des gens à investir de leur temps et de leur argent dans des études qui visent à rendre un problème de santé plus socialement accepté et compris. Je peux comprendre que les gens aux prises avec des problèmes d'obésité ne sont pas entièrement responsables de leurs conditions et que les modèles de perfection que la société impose les font souffrir, mais je ne crois pas que ça soit en créant un programme d'études d'où émergeront des études qui seront publiés à circuit fermé que la société changera ses critères.
Bien qu'il s'agisse d'un exemple extrême, ce programme montre à quel point les universités sont maintenant des marchés où chacun peut trouver chaussure à son pied sans nécessairement avoir de direction précise ni de base solide. Cette méconnaissance du passé, nous amène à penser que nous sommes en train de découvrir de nouvelles façons de comprendre la vie et de l'améliorer alors que cette hyper-spécialisation ne fait que nous détourner des vrais problèmes de fond de la société. Les théories à 5 cennes pour justifier les maux de la société prennent de plus en plus en place ce qui fait que des concepts solides qui pourraient réellement nous éclairer qui ont été élaborés dans le passé sont en train de sombrer dans l'oubli.
J'ignore si ce programme parviendra jusqu'à nos universités québecoises, mais si c'est le cas je crois que je vais proposer le programme Smoke Studies afin de faire comprendre à la population les conséquences sociales et politiques de la fondation de l'Amérique qui s'est fait à coup de calumet de paix jusqu'à la loi anti-tabac. Ca intéresse quelqu'un?

Tuesday, November 21, 2006

Goya vs PS3

Il y environ quelques semaines un tableau de Goya qui devait être exposé au Guggengheim de New York a été volé lors de son voyage en provenance du musée Toledo en Ohio. Les transporteurs se seraient fait braqué le tableau lors de leur halte dans un Howard Johnson en Pennsylvanie. Le tableau vient d'être retrouvé quelque part dans le New Jersey dans un lieu que le FBI ne peut pas communiquer pour le moment. Un avocat que l'on refuse aussi d'identifier les aurait mis au courant.
Le conservateur du musée est tout content d'avoir retrouvé son protégé assuré pour pas moins d'un million de dollars. Comme cet incident a beaucoup secoué les responsables du Toledo, le tableau ne sera pas exposé au Guggenheim.
Même si les autorités refusent de donner des détails sur ce qui les a menés a retrouvé le tableau, l'agent du FBI Steve Siegel a une théorie (et un nom) qui me plaît bien pour expliquer que le tableau ait été délaissé. Il dit qu'en cette période de magasinage de Noël, des voleurs se spécialisent dans le braquage de convois souhaitant tomber sur des cargaisons de play stations ou autre marchandise que les homo sapiens s'arrachent pour faire plaisir à leurs petits monstres à Noël. Il dit qu'ils ont surement volé le tableau en ayant aucune idée de ce qu'ils volaient.
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Ils ont du faire une drôle de tête ce tableau représentant 4 enfants d'une époque où la flûte et un carosse immobile étaient les distractions les plus extrêmes! On entend souvent que trop de gens ne sont pas intéressés par l'art et la culture, mais cet incident montre à que c'est peut être mieux comme ça!

Sunday, November 19, 2006

Le sandwich de la colère

Je n'étais pas des 10 000 personnes qui ont assisté au concert de Guns and Roses au colisée Pepsi. J'aurais bien aimé y aller par curiosité et pour rire de Axl le mégalo, mais le prix du billet a vite calmé mes ardeurs. 80$ c'est un peu cher pour une joke, alors que l'actualité québecoise m'en offre à la tonne pour pas pas une cenne!
Mon dernier coup de coeur d'absurdité va pour une nouvelle que j'ai entendue à l'antenne de TVA vendredi soir. Un ambulancier a été expulsé de l'hôpital juif de Montréal à cause d'un sandwich au jambon qu'il aurait refusé de manger dans la salle réservé à la nourriture non kasher.
Après le YMCA qui doit changer ses vitrines pour cacher les dames qui font du sport, le CLSC qui doit interdire ses cours prénataux aux hommes, cette histoire de sandwich au jambon donne lieu de s'inquiéter sur l'état des relations entre les différentes communautés culturelles de la belle province.
Depuis cette histoire de kirpan, l'accommodement raisonnable est devenu un concept tellement en vogue, que tout le monde semble s'être donner le mot pour revendiquer des droits qui obligent des individus et des institutions à changer leur façon de faire pour une minorité. Je peux comprendre que des gens qui vivent à la mode deu 18ième siècle soient choqués de voir des femmes faire de l'exercise, mais je ne crois pas que ça soit en changeant les vitrines que nous allons améliorer la qualité de nos relations. Au contraire nous ne faisons que marquer davantage nos différences culturelles de même que notre méconnaissance et surtout notre méfiance des uns des autres.
Bien que cette histoire de sandwich au jambon soit une histoire isolée qu'un journaliste en manque d'histoires a probablement un peu exagérée, elle démontre tout de même à quel point l'intolérance est grandissante et qu'il y a lieu de s'inquiéter. L'ambulancier qui a été pris en flagrant délit aurait mal réagi suite à l'avertissement de l'agent de sécurité. C'est probablement plus sa réaction d'homme affamé qui a pas eu le temps de déjeuner et qui veut pas se faire écoeuré quand il mange que le sandwich lui-même qui aurait causé son expulsion, mais n'empêche que j'étais étonnée d'apprendre que l'établissement qui se dit non confessionnel malgré son nom affiche que les aliments non kasher y sont interdits.
Je n'ai rien contre le fait que des gens accordent leur alimentation à leurs croyances religieuses, mais j'espère que cette initiative de l'hôpital juif ne donnera pas l'idée à d'autres établissement d'y aller d'autres interdictions du genre même si ça permet aux journalistes en manque de sujet de se mettre quelque chose sous la dent!

Saturday, November 11, 2006

C'est la faute à Dylan!

Même si payer cher pour pas voir grand chose dans un endroit au nom douteux n'est pas exactement l'idée que je me fais d'un bon moment, j'étais de ceux qui ont assisté au concert de Bob Dylan mercredi dernier. Je n'avais jamais mis les pieds au Centre Bell et ça m'a pris un moment avant de me faire à l'idée que j'allais assister à un concert d'un chanteur légendaire et non à un match de hockey tellement l'endroit pullullaient de mangeurs de pizzas et autres hot dogs géants de tous les âges et de tous les styles.
La première partie était assurée par les Foo Fighters qui ont commencé leur prestation à 19:30 pétantes, même si la moitié des spectateurs n'avaient pas encore trouvé leur place. Comme je ne connais pas leurs pièces, je n'ai pas pu apprécier les subtilités de leurs arrangements acoustiques, mais je dois reconnaître qu'ils ont livré une prestation de qualité malgré l'agitation d'un public plus affairé à se fournir en nourriture et en boissons qu'à l'écoute.
Vers 21:15 ou plus, Dylan a fini par apparaître avec son band pour se lancer dans un spectacle de près de 2 heures sans interruption. Comme je ne suis pas une vraie Dylanmaniaque, je n'ai pas reconnu toutes les chansons, mais je fus assez étonnée qu'il pige autant dans le passé sans négliger son plus récent matériel. Les seules pièces prochent de leur version originale étaient celles du dernier album, alors que les autres ont été tellement changées qu'elles étaient très difficilement reconnaissable. Je savais que Dylan était passé maître dans l'art de déboussoler le public en changeant constamment ses interprétations, mais je ne m'attendais pas à tant d'écart. Ils change les stuctures rythmiques à un point tel que même un classique Like a Rolling Stone était méconnaissable.
Je suis étonnée que les gens acceptent avec autant de facilité que les chansons qui les ont amenées là soient si différentes et que le type les interprétant ne leur adresse pas un mot entre elles. On est loin du temps où Dylan se faisait lancé des insultes et traité de traître parce qu'il avait osé amplifié ses intruments. Ce qui m'amène presque à croire que tel que le chantait Dylan les temps ont changé et qu'il a réussi à se faire aimé du public tel qu'il est et non tel qu'il le veut.
Dans une entrevue qu'il a accordé au Rolling Stone, Dylan dit qu'il a horreur de parler à la foule et d'y aller des classiques How are you Montreal? Comme son public s'est habitué à son mutisme, Dylan a provoqué tout un émoi lorsqu'il a lancé un ça va? après un imperceptible commentaire en anglais. Je ne fus pas particulièrement touchée par ces 2 syllabes, mais ça semblait être la cerise sur le gâteau que Dylan venait d'offrir à ses fans de Montréal.
Le concert s'est terminé sur All Allong the Watchtower, une pièce popularisée par Jimi Hendrix. Dylan est sorti de scène et en moins de 2, le stade s'est vidé et je me suis retrouvé dans le parking du Centre Bell à faire du slalom entres les voitures conduites par des gens pressés de crisser leur camp pour aller se coucher et pas être trop poqués le lendemain dans le nouveau t-shirt de Bob Dylan.
Tel que le chantait Bashung, Dylan a influencé bon nombre de personnes qui ont vu en ces chansons des idéaux et des concepts auxquels il n'avait même pas pensé lui-même, mais qui l'ont presqu'élevé au rang de gourou. Ces multiples changements d'orientation musicale ont fait qu'il a perdu de nombreux fans, mais sans ces petites trahisons il ne serait sûrement pas encore aussi actif et musicalement ancré dans le présent. Dylan est une légende sur qui tout le monde un point de vue pas toujours élogieux, mais il n'en demeure pas moins énigmatique et rassembleur. En tout cas, il était le seul qui pouvait me convaincre à aller voir un concert au centre Bell!

Sunday, November 05, 2006

Aigreries de la promeneuse solitaire

En faisant ma promenade quotidienne je me suis retrouvée nez-à-nez avec Charles Tisseyre en pleine présentation d'un autre reportage scientifique qui sera présenté sans doute dans le cadre série Découvertes. Même s'il anime cette émission depuis des lustres, je peux vous confirmer pour l'avoir vu et entendu Live que Monsieur Tisseyre ne semble pas subir les effets du passage du temps, ni au niveau du physique que de cette façon pompeuse et anormalement enthousiaste de présenter qui m'irrite dès que je l'entends et qui m'a fait changer de trajectoire cet après-midi.
Ceci dit, je ne comptais pas régler mes comptes avec Charles aujourd'hui, mais comme il m'arrive très rarement de tomber sur des gens connus depuis que je suis à Québec autant en parler. En fait, en 3 mois il est la 2ième personne connu que j'ai croisé, l'autre étant l'ex-ministre Jean Garon... Pas trop de quoi impressionner ma grand-mère, mais quand même ça fait me fait réaliser que toute la communauté artistique du Québec réside à Montréal et que mes chances de croiser une vedette locale ont tellement baissé que j'en suis mainatenant réduite à devenir groupie de ministres et d'animateurs qui m'énervent. Alors qu'à Montréal, je pouvais souvent illuminer mes conversations de "j'ai croisé Pascale Bussières à la piscine" ou "j'ai vu Richard Séguin à la boulangerie", "Pierre Flynn en vélo", "Mahée Paiement au centre Eaton" tout dépendant des champs d'intérêts de la personne à qui je m'adressais. Je peux dire que ce déménagement handicape drôlement mes opportunités de briller en société. Jour après jour, je ne croise que des gens semblables et fabuleusement inconnu. Les seules personnes différentes que je vois ne le sont pas vraiment par choix, mais plutôt pour des raisons de désinstitutionnalisation, de pauvreté et d'itinérance. Leur présence montre que Québec n'est pas parfaite, mais je ne serais pas surprise que la ville leur fournisse pour les festivités du 500ième des uniformes pour qu'ils cessent de déstabiliser la rassurante uniformité de la masse qui s'habille chez Simons.
Québec c'est beau, c'est propre mais ça manque d'éclats. Vivement qu'Axl Rose débarque pour foutre un peu le bordel.

Friday, November 03, 2006

Only human

L'Humanité de Bruno Dumont a beau avoir raflé 3 prix au festival de Cannes dont le jury était présidé par Cronenberg cette-année-là, il n'a pas pour autant connu beaucoup de succès mais il faut admettre que sans cette reconnaissance cannoise il n'aurait pas pu traverser l'océan pour se retrouver dans la section drame du superclub vidéotron où je me soigne ma cinéphilie carencée.
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Pharaon De Winter est un inspecteur de police qui doit retrouver le coupable d'un horrible crime sexuel dont a été victime une jeune fille de la région dont on ne verra que le mont de vénus tuméfié dans la première scène du film. Pharaon vit avec sa mère dans une petite ville tranquille et morne du nord de la France et entretient une relation amicale avec sa Domino sa lubrique voisine qui n'a pas le visage aussi rigolo que son prénom et Joseph, son abruti de copain. Pour le reste, le film se concentre sur l'enquête que mène Pharaon jusqu'à ce que le coupable soit arrêté.

Pharaon est un homme extrêmement lent et étrange de par sa façon de parler et de regarder les choses. Il parle très peu et quand il le fait les mots sortent lentement pour former des phrases étouffées peu convaincantes. Tous les autres personnages sont aussi interprétés par des acteurs non professionnels, mais la prestation de l'inspecteur de police est de loin la plus troublante tellement il sonne faux.
L'humanité s'intéresse à des gens dont le quotidien est glauque, mais sans porter de jugement. Dumont filme des gens aux prises avec des problèmes dits sociaux sans pour autant faire un film revendicateur qui cherche à dénoncer les inégalités. Bruno nous ramène plutôt à l'essence de l'homme et à ses relations avec les autres. Il s'immisce dans l'intimité de ce couple en nous montrant leur réalité sexuelle sans porter de jugement et sans esthétiser. Ce n'est ni beau, ni laid, c'est comme ça tout simplement.
Pharaon personnifie notre regard de voyeur qui regarde la réalité et qui essaie de faire du sens dans tout ça. Dumont montre la vie telle qu'elle est sans fard, sans rebondissements, sans esthétisation des corps, ce qui nous donne l'occasion de faire le point sur nous-mêmes et ce que nous sommes devenus. La sexualité du couple nous ramène à notre part animal alors que Pharaon nous ramène à notre sensibilité et à la candeur de l'enfance.
Même si ce tableau bien cru de l'humanité n'a rien de rassurant, ce film est un déstabilisant essentiel à tout humain qui s'intéresse aux humains.

Thursday, November 02, 2006

Trop gentil pour la tivi

J'ai encore raté une occasion de voir Jean Charest en personne ce matin. Je suis arrivée à l'emplacement de la statue de Gandhi quelques heures après qu'ait eu lieu la cérémonie visant à remercier l'Inde de nous offrir ce cadeau de même qu'à rendre hommage à cet homme politique qui a réussi à l'emporter sur la Grande-Bretagne sans avoir recours à la violence.
Il s'agit d'un beau cadeau, mais je crois pas qu'il changera grand chose à l'existence des gens de la belle province puisque la nouvelle ne semble pas avoir été tellement diffusée. Les journalistes préfèrent s'intéresser à la peine d'amour de Dani Bédar, aux insultes proférées par Monsieur Libarté, à la chasse aux gros, aux fumeurs et autres inconscients qui font péter le budget des soins médicaux, aux histoires de viol, d'inceste, de pédophilie, de crimes organisés, d'équipes de hockey qui gagnent pas, etc. etc. plutôt que de parler d'un gars qui n'a jamais fait de mal à une mouche.
Je n'ose pas imaginer de quoi aurait l'air les informations et les tribunes de lignes ouvertes si le Québec avait de sérieux problèmes d'injustice et de violence. Les Mongrain et autres brasseurs de merde ne sauraient plus où donner de la tête. Tant que ça sera tranquille, ils pourront continuer à extrapoler et à relever tous les détails de ces histoires de personnes âgées maltraitées et autres drames pathétiques qui sont pour eux des opportunités de donner l'impression qu'ils s'intéressent aux vraies affaires alors qu'ils ne font que mettre le fer dans la plaie pour se donner en spectacle sans jamais proposer de solutions.

Charest aurait affirmé que grâce à Gandhi, l'humanité se porte mieux. Je sais qu'il s'agit d'un discours écrit par un spécialiste de la communication, mais me semble que ça serait beau de voir ça sur la une des journaux demain matin.

Wednesday, November 01, 2006

Histoires de QI

Je n'ai jamais très bien compris pourquoi Catherine Breillat tenait aussi fermement à défier les normes de la censure. Romance ne m'a pas particulièrement déplu, mais j'aurais pu me passer de l'explicité de certaines scènes. Mais je dois reconnaître que des images moins claires n'auraient surement pas créer créé en moi cette même sensation de malaise devant le badtrip d'une jeune fille traumatisée de vivre dans un monde où la bite fait la loi. Son copain refuse de la baiser, Rocco la baise mais ne l'aime pas, un autre lui fait connaître l'extase sans la toucher. Le sexe est central dans l'univers de Breillat et il est difficile de ne pas penser qu'elle cherche à régler ses comptes avec le machisme avec ses films.
Le visionnement de Sex is comedy m'a aidé à un peu mieux comprendre sa démarche car elle se met elle-même en scène par l'intermédiaire de Jeanne. Cette dernière est incarnée magistralement par Anne Parillaud qui se donne corps et âme pour le tournage d'une scène de dépucelage qu'elle veut grandiose. Le film s'attarde principalement à sa relation avec les acteurs avec qui elle entretient une relation amour-haine. Intense, obsédée et tyrannique, elle fait tout pour que ses acteurs recréent la scène qu'elle a imaginé et elle parvient à ses fins même si le processus est lent et parfois redondant.
La prothèse pelvienne que doit porter l'acteur représente un point important de l'histoire. Elle fera l'objet de nombreuses discussions avant d'être dévoilée à nos yeux. Même si la ressemblence avec une vraie est impeccable, nous ne ressentons aucun malaise à voir l'acteur complètement nu se promener sur le plateau la bite à l'air sur un plateau rempli de techniciens. Le malaise vient plus de sa façon tyrannique de diriger les acteurs et de les faire travailler la scène ad nauseam. La réalisatrice parle tellement que l'on a l'impression qu'elle se prend la tête pour rien et qu'elle ne sait pas où elle s'en va. Anne Parillaud est hallucinante dans ce rôle de créatrice fébrile, allumée et un tantinet déséquilibrée pour ne pas dire folle. On la suit sans trop comprendre pourquoi elle se démène autant pour cette scène de dépucelage, jusqu'à ce qu'elle parvienne à son but pour nous offrir une scène émouvante et intense qui sera bouleversante pour elle autant que pour le public.
Par ce film Breillat montre à quel point, la mise en scène d'une bonne scène d'intimité sexuelle est un art compliqué et très demandant pour les acteurs autant que pour la réalisatrice. Par ce film, elle justifie ses moyens et prouve qu'il serait injuste de réserver à ses films le même traitement offert aux films de cul réalisés à la va-vite dans un sous-sol de banlieue.
Même si elle enfreint plusieurs règles de la censure, Breillat est beaucoup plus une intellectuelle du cul qui sait attirer l'attention qu'une érotomane : En misant sur le sexe, elle a trouvé une façon efficace d'amener le public vers ses films un peu lourds mais très riches en réflexions.