Saturday, July 29, 2006

Daniel Johnston et le diable


J'ai profité des derniers jours du cinéma du Parc pour aller voir The Devil and Daniel Johnston de Jeff Feurzig. En tant que fan de longue date de Daniel Johnston, j'étais vendue d'avance, mais nul besoin d'être fan pour apprécier ce film inventif, touchant et souvent déstabilisant.
Daniel Johnston est depuis son plus jeune âge un être extrême prolifique. Fortement inspiré par les comics books, la société de consommation et le caractère dictatorial de sa mère, il est a créé une quantité impresionnante de films, de chansons et de dessins qui sont utilisés dans le documentaire. Incapable de se plier aux exigences des institutions scolaires et des responsabilités de la vie adulte, il restera chez ses parents le plus longtemps possible avant d’être obligé à entrer dans le monde du travail. Il passera quelques temps avec un carnaval ambulant avant de devenir homme de maintenance dans un McDonald’s de Austin pour plusieurs années. Même s'ils montrent de nombreux troubles d'adaptation aux réalités de la vie, il mettra de nombreuses années avant de montrer des signes de la maladie mentale qui le ronge de l'intérieur.
Convaincu qu'il est né pour connaître la célébrité grâce à son art, il cogne à toutes les portes où on serait susceptible de l’aider et distribue lui-même ses cassettes qu'il produit et reproduit lui-même. Constamment à l'affut de ce qui se passe, il réussira à apparaître dans une émission spéciale de MTV et à faire remarquer par de grands noms tel que Sonic Youth et Kurt Cobain, qui apparut de nombreuses fois en public avec un t-shirt de Johnston. Plus il se rapproche de son but, plus les choses se gâtent. Il devient de plus en plus obsédé par le diable qui devient son principal sujet d'intérêt. Il en parle, le dessine, le chante jusqu'a ce que le délire devienne trop intense et perturbant pour ses proches et qu'on l'envoie a l'hôpital psychiatrique.
Les médicaments calmeront ses délires, mais mettront un frein a sa créativité en plus de le déformer physiquement. Sa maladie le rend inapte à s'occuper de lui, il vit avec ses parents vieillissants qui veillent a ce qu'il ne manque de rien pour continuer à composer des chansons et à dessiner car c’est tout ce qui compte pour lui.

Les médicaments l'ont calmé mais il entretient toujours une relation avec le diable qui continue d'apparaître dans ses dessins et d'etre cité dans ses chansons.

Que l'on aime ou pas sa musique et ses dessins, l'histoire de Daniel Johnston vaut vraiment le détour. En mettant essentiellement l'accent sur les créations de Johnston, le réalisateur ne tombe pas dans la musicographie larmoyante malgré la gravité de certains épisodes de sa vie ni dans le freakshow mal intentionné.

Thursday, July 27, 2006

Poésie climatique

Je suis trop crevée pour écrire mais je tiens à vous mettre au courant de ma trouvaille inutile de la soirée. En consultant le site de météomédia (geste qui m'inquiète un peu sur l'état de ma santé mentale), je crus avoir perdue officiellement la raison en apercevant un logo bizarre que je n'ai jamais vu auparavant.
Il s'agit de trois lignes grises ondulées qui indiquent que cette nuit de la fin de juillet sera perturbée par des bancs de brouillard. J'ignore de quoi ça a aura l'air car je dormirai, mais je trouve ça tellement beau comme formulation que je ne pouvais garder ça pour moi.
Bonne nuit!

Monday, July 24, 2006

Free for all culturel

Même si j'ai déjà plein de films et de livres à lire chez-moi, la consommatrice culturelle compulsive que je suis ne peut s'empêcher de passer à chaque semaine à la Grande Bibliothèque du Québec pour emprunter des films, des disques et des livres. Comme il s'agit d'un service gratuit et que tout est de plus en plus cher dans ce bas monde, la GBQ bat des records d'assistance qui font la fierté de sa directrice qui peut en mettre plein la gueule aux oiseaux de malheur qui lui prédisaient un échec mais qui donnent un impression de chaos lorsqu'on les vit live!

Peu importe le jour et l'heure, il a toujours des foules autour des étagères de DVD qui attendant tel des oiseaux de proie gardant les autres à distance grâce à leur énormes sacs à dos que le prépose déposent les disques sur les étagères. Certains sont plus subtils que d'autres, mais la tension est telle que l'on oublie que l'on est dans une bibliothèque. J'ai de plus en plus l'impression d'être dans un centre commercial que dans un lieu d'étude et de silence.

Je suis bien consciente que la bibliothèque cherche à rejoindre le plus de gens possible. Le taux record de fréquentation confirme que la mission de l'établissement est accomplie, mais qu'en-t-il de l'ambiance de plus en plus chaotique des lieux et de l’état souvent pitoyable du matériel. Les 3 derniers films que j’ai loués étaient tellement rayés que je n’ai pu les regarder dans leur entièreté. Pour éviter que d’autres usagers perdent leur temps et leur patience à essayer de comprendre ce qui cloche avec leur lecteur DVD tel que je l’ai fait hier soir (dire que j’ai failli les prêter à mon ami qui vient de se casser la clavicule pour l’aider à oublier sa douleur! Les images qui se désintègrent et les sauts temporels lui auraient surement donner plus de mal qu’il n’a déjà!), je vais les rendre directement à un préposé afin qu’ils soient remplacés, mais je n’arrive pas à comprendre comment les gens puissent être aussi irrespectueux du matériel qu’ils empruntent. Sans en faire un temple du silence, de l'ordre et de la discipline, je crois que quelque chose devrait être fait avant que l'intérieur de l’édifice n’imite l’extérieur et que les pauvres employés ne se retrouvent tous en arrêt de travail pour cause de burnout. En les voyant solliciter de tout bord, tout côté par des êtres rarement polis et à scanner des documents en série, je les soupçonne d'envier les caissiers de supermarchés qui elles au moins ont droit a des variations de produits.

Pour la curieuse que je suis, la GBQ est une source intarissable de ressources et de découvertes, mais l'achalandage des lieux rend l'expérience tellement stressante voire frustrante que je ne vais devoir espacer mes visites. Heureusement, il reste les bibliothèques de quartier pour ceux qui ont besoin de calme et de silence pour lire et faire leurs recherches.

Même si les lamelles de la devanture de la GBQ ont fait pas mal jaser ces derniers temps, je ne suis pas trop inquiète pour ma sécurité quand je fréquente la bibliothèque. Le chaos qui règne à l'intérieur est selon moi en partie responsable des problèmes de lamelles qui tombent: L'édifice cherche à se départir de sa coquetterie architecturale pour montrer au monde ce qu'il est, un Club Price de la Culture!

Friday, July 21, 2006

Russia rules!

Pendant que les dirigeants du G8 se retrouvaient cette semaine à St-Petersburg (Russia, pas Florida. J'imagine que l'on a du informer Bush de la distinction) j'étais moi-même virtuellement en terre russe en train de visiter l'Ermitage grâce à l'inventivité et à la détermination du grand réalisateur Alexander Sokurov.

Dans l'Arche Russe, le réalisateur de Moloch parvient avec brio à nous faire vivre l'expérience de l'Ermitage, ce palais musée impérial qui fait la fierté de St-Petersburg depuis sa construction au 18ième siècle. En suivant l'errance du Marquis de Custine un homme issu du passé, un cameraman que nul ne peut voir nous fait découvrir les collections et les différentes époques qu'a traversé ce joyau culturel.

Ce voyage dans le temps ramène aux périodes les plus glorieuses de la nation russe comme à ses moments plus sombres. Cet endroit qui a survécu à la guerre et aux coupures budgétaires du régime communiste est un exemple qui redonne ses lettres de noblesse à la nation russe qui se remet tranquillement de ses années communistes sans pour autant négliger sa culture.

L'homme derrière la camera éprouve de l'amertume quant au traitement condescendant que le visiteur inflige aux collections de l'Ermitage et au sentiment de supériorité que les Européens ont longtemps eu par rapport aux Russes. Par ce film, Sokurov semble vouloir montrer au monde, mais plus spécialement a l'Europe incarnée par ce vieux Français aigri qui tombera sous le charme de la somptuosité des lieux malgré son cynisme, que leur culture est riche et qu'elle tient encore le coup malgré toutes les difficultés qu'elle a traversées et qu'elle est la pour rester.

Cet exploit cinématographique est le fruit d'un long et ardu travail d'organisation, de collaboration et d'innovations techniques qui confirme que les Russes demeurent des précurseurs et des innovateurs encore aujourd'hui.

Même si ce film tourné en un seul plan est un impressionnant tour de force et que la détermination de Sokurov est hallucinante, je dois avouer que ce film m'a un peu ennuyé en tant que néophyte de l'histoire russe. Je me suis laissée aller dans le film comme une touriste qui a mal aux pieds et qui ne connaît rien à la Russie qui suit un guide passionné ayant un fort accent russe qui pourrait parler pendant des heures de ce lieu qu'il aime d'amour. Je fus impressionnée par ce ballet cinématographique, mais mes lacunes historiques m'ont souvent fait perdre des bouts. Les compléments du DVD m'ont aidé à me rattraper et à comprendre ce qui m'a échappé, mais j'ai quand même l'impression de ne pas avoir saisi le film dans toute sa substance.

Je soupçonne Sokurov d'avoir choisi la contrainte technique du plan unique pour être obligé de se limiter dans le temps quant a un sujet sur lequel il aurait pu discourir pendant des heures tellement il l'inspire et le fascine. Je ne peux que le féliciter pour son exploit, mais je dois avouer que j'ai nettement préféré ses films précédents.

Monday, July 17, 2006

Goodbye Syd Goodbye.

Même si je n'ai jamais été une grande fan de Pink Floyd, ça m'a attristé d'apprendre que Syd Barrett n'est plus de ce monde. La première fois que j'aie entendu, j'ai eu un tel choc que j'ai failli me retrouver comme lui entre l'hôpital psychiatrique et la maison de ma mère pour les reste de mes jours même si je n’avais que 15 ans. Un ami a eu la bonne idée de me parler de ce ex-membre de Pink Floyd qui ne s'est jamais remis d'un trip de LSD alors que j'étais en train de contempler les mouvements du parlement-guimauve, immobile dans l'herbe des plaines d'Abraham pour ne pas se faire pincer par les policiers qui s’apprêtaient à fermer le parc. N'en pouvant plus de me sentir comme une évadée de la prison des plaines, je pris refuge au défunt bar d'Auteuil où l'on me laissait rentrer malgré mes 16 ans et ma tendance à ne consommer que des verres d’eau. Comme si je n'étais pas déjà assez perturbée par la possibilité de non-retour de mon premier voyage psychédélique, je me suis retrouvée dans une soirée hommage à Pink Floyd donné par le groupe Silence! J'ai passé la soirée à essayer d'avoir l'air normale en regardant mes congénères métamorphosés en personnages de la planète des singes boire des bières et se balancer la tête au son des plus grands succès de Pink Floyd en ne cessant de penser à ce pauvre Syd. J'ai passé la soirée à me faire à l’idée que je vivrais dorénavant dans un monde de singes et de guenons et que ma mère ne devait pas être mise au courant de mon accident psychique.
Quand je suis sortie du bar, mes hallucinations se sont dissipées. J’étais presque déçue de revoir des visages humains, mais j’étais drôlement contente d’être de retour dans la normalité après avoir passé la soirée à m’imaginer passer ma vie en jaquette bleue ouverte derrière à regarder les murs en attendant ma ration de pilules.
J'exagère un peu, mais je trouve ça vraiment triste qu’un homme aussi talentueux ait perdu sa vie à cause d’un trip d’acide. J’espère qu’il a eu une bonne vie malgré tout et qu'il n'a pas trop souffert.
Rest in peace Syd.

Monday, July 03, 2006

Dirty Pilates

La technique pilates que certains prononcent platement pilate (comme patate) ou pilates (comme dolores) a été inventée par Joseph Pilates au début des années 20. Il aurait inventé ce système d’exercices pour les patients immobilisés dans leur lit. Sa technique a mis du temps avant de devenir populaire, mais elle a depuis ce temps fait bien des adeptes et des variations d’enseignements qui ne sont pas toujours cohérents avec les objectifs du bon docteur Pilates qui était de permettre à la population un bien-être total en exécutant des mouvements lents exigeant un travail autant du corps que de l’esprit.

Le gym que je fréquentais jusqu’à la semaine dernière offrait un cours de Pilates que j’ai suivi à plusieurs reprises. Ma dyslexie m’a empêché de saisir une subtilité langagière de la nouvelle programmation. L’ajout du mot strip devant Pilates.

Sur un fond de variations musicales incitant explicitement les dames à bouger leurs fesses, l’instructrice initie aux techniques de base du strip-tease mixés avec des mouvements de la technique pilates. Cet ajout érotique m’a empêché de ressentir les bienfaits de cet exercice car je fus incapable de me concentrer et de ne pas rire en voyant mes consoeurs tenter de reproduire les mouvements de l’instructrice qui fit preuve d'un sens aigu de pédagogie en ajoutant des commentaires de temps à autre pour nous aider à saisir l’utilité biologique des mouvements. Là c’est le moment d’enlever votre gilet. C’pas grave si vos jambes sont pas droites quand vous écartez, le gars s’en crisse!

Loin de moi, le désir de faire mon ayatollah des pilates, mais je trouve dommage que ce cours qui me permettait de travailler ma souplesse, de reposer mon esprit et de me recentrer se soit transformé en un burlesque pathétique auquel je n'assisterais pas 2 fois!

Quand je suis sortie de la classe, ma carte d’abonnement était disparue du tableau. La fille de l’accueil l’avait confisquée car mon abonnement était expiré depuis plus de 2 semaines. Elle m’a fait des gros yeux en me disant qu’en temps normal elle aurait du me charger 10$ pour cette classe, mais que pour cette fois-ci ça irait. Je l’ai remercié pour son indulgence et je me suis abstenue de tout commentaire puisque je ne fréquenterai plus un établissement qui confond danse à 10 (10 cennes canadian tire) et pilates.

Le pauvre Joseph Pilates doit être tout courbaturé à force de se rouler dans sa tombe!

Saturday, July 01, 2006

Vous êtes pas tannés de déménager bande de caves!

Pour souligner, la fête nationale du déménagement, je me permets la transformation d'une phrase du poète Claude Péloquin qui dit plutôt Vous êtes pas tannés de mourir bande de caves, mais comme déménager c'est mourir un peu je la trouve admirablement pertinente!

Puisque j'ai moi-même déménager 3 fois depuis l'an dernier, je ne peux compatir avec les 240 ooo personnes qui devront se taper les affres du changement de logis au cours des prochains jours. Déménageurs, je sais ce que vous vivez et je suis avec vous de tout coeur!

Comme j'ai déjà fait plus que ma part cette année, je vous propose aujourd'hui le récit de cet autre expérience initiatique que fut mon dernier déménagement.

Ceux qui me connaissent savent que je suis instable chronique qui déménage plus souvent qu’un animal migratoire dénaturé. Mes multiples déménagements ont fait de moi une professionnelle qui ne compte plus depuis longtemps sur ses amis pour transporter ses possessions. Comme mon déménageur habituel a immigré dans l’Ouest canadien, j’ai cette fois-ci fait appel à un pro du déménagement que j’ai trouvé dans le Voir. La simplicité de son annonce a attiré mon attention de fille cassée qui se méfie de ces entreprises qui annoncent en caractères gras et qui acceptent les cartes de crédit. Agissant lui-même comme secrétaire de la compagnie, Robert me confirma sa disponibilité de même que celle d’un autre homme fort pour un prix fort raisonnable.
Le jour-même du déménagement, Robert me téléphona pour me reconfirmer mon adresse, sa voix lente et faible éveilla une crainte qui allait être confirmée par son arrivée quelques minutes plus tard. J’avais certes choisi un bon deal mais j’avais choisi le déménageur le plus magané de toute la ville! Je fus immédiatement prise de pitié pour cet homme maigre et blême à l’élocution lente qui n’allait sûrement pas tenir les 3 étages pour se rendre jusque chez-moi.
Après avoir enlevé ses lunettes pour me dévoiler un visage ravagé agencé à un crane degarnie de facon desordonnee, il me présenta son homme fort qui me suivit jusque chez-moi pour commencer le travail tout en me confirmant que je faisais une bonne chose en quittant ce bloc plein de mauvaises vibrations. Au bout de 15 minutes sans avoir aperçu Robert dans l’appartement, je compris que j’avais engagé 2 hommes mais que l’un d’eux ne participerait pas de sa force physique.
Comme j’avais informé Robert au téléphone 10 jours plus tôt que je tenais à avoir 2 hommes afin de ne pas avoir à contribuer de ma propre force, je me vis dans l’obligation de rediscuter des termes de notre contrat verbal. Robert ne sembla pas trop étonné de ma réaction ce à quoi il m’assura que je payerais pour une heure et demie même si le déménagement en durerait probablement le double.
N’en pouvant plus de voir son homme fort suer à grosses gouttes, pendant que Robert me racontait son plus récent séjour en Thaïlande où ils passent tous ses hivers et d’où ils rapportent des objets qu’il marchande aux tam-tams, j’ai mis la main à pâte jusqu’à ce que l’appartement soit vide et que je puisse rendre mes clefs au concierge qui s'etait caché pendant toute la duree du demenagement de peur que je lui demande de l'aide.
Robert a repris le volant en direction de mon nouveau domicile tout en continuant à décrire les avantages du coût de la vie en Asie du sud-est comme si quelqu’un lui avait posé une question sur le sujet. Nous avons roulés tranquillement jusqu’à ce qu’un gros blond aux cheveux longs bondissent dans la fenêtre du conducteur et le supplie de booster sa batterie de camion qui ne répondait plus. Sans me demander mon avis de cliente, Robert céda à la demande de son pote déménageur. Quand il me vit sortir de la van, il dit candidement à Robert : « T’as un beau petit load! » Ce qui doit être un compliment dans le jargon déménageur. Je patientai sagement sur le trottoir pendant que le helpeur du démon blond, un barbu trappu poilu moulé dans un chandail de laine malgré la chaleur étouffante s’affairait à la réanimation de la batterie. Comme au bout de 20 minutes, rien ne semblait pouvoir réanimer la batterie, Robert eut la vivacité d’esprit de reprendre la route pour la suite de ce déménagement fleuve.
Comme l’accès à mon nouveau domicile est composé de deux escaliers en colimaçons, j’avais convenu avec mon nouveau voisin de passer par chez-lui pour accélérer le processus. Roger, mon voisin, nous accueilli comme des invités en nous proposant de nous asseoir. L’homme fort accepta jusqu'à ce que je lui rappelle que nous avions déjà énormément de retard Je me remis au travail après avoir confié à Roger que cet homme n’était pas mon ami mais une personne payée à l’heure. Je fis plusieurs chargements jusqu’à ce que j’en n’en puisse plus de ce déménagement extented version. Je retournai voir Robert pour rnégocier notre entente a nouveau. Je réussis à lui faire admettre que notre entente initiale n’avait pas été respectée et que je me retrouvais dans la situation que je cherchais à éviter en faisant appel à un professionnel. Son laxisme m’a fatigué en plus de me faire perdre mon temps, mais pas mes talents de négociatrice. Il essaya de me faire avaler que cette réduction de prix était impossible, mais il a fini par céder.
Lorsque la dernière boîte fut enlevée du camion sous sa supervision d’inspecteur des travaux finis, il m’a tendu sa carte d’affaires d’import-export en me proposant de venir le voir à son kiosque aux Tams-Tams. Je lui donné son du qu’il a empoché en me disant qu’il n’avait certes pas fait beaucoup d’argent mais qu’il s’agissait d’un des déménagement des plus agréables de sa carrière. Meme si cette experience fut tout le contraire de ce que j'avais anticipee, je dois avouer que j'ai bien rigolé grace a ce cher Robert Laflamme qui ne m'a montre qu'il n'est pas necessaire d'etre fort pour etre demenageur, il faut juste avoir suffisament de front pour faire croire aux gens qu'ils font une bonne affaire!